

Du bon usage des simples


Les Simples
De simplicis medicinae ou simplicis herbae selon ses appellations latines, était le nom donné au Moyen Âge aux plantes médicinales.
Les savoir-faire entourant la connaissance et le ramassage des simples est reconnu, en France, par l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel.










« L’usage des simples nous invite ainsi à repenser notre rythme de vie et nos habitudes de consommation en laissant à chaque saison le soin de nous donner ce qu’elle a de meilleur ». Gilles Hiobergary, horticulteur
Les techniques d'obtention des principes actifs
Traditionnellement, les plantes pour leur administration étaient préparées en infusion, décoction ou macération. Aujourd'hui, il existe de la poudre de plante totale cryobroyée, plus pratique et plus concentrée, et surtout dosée. La poudre de plante cryobroyée est obtenue par pulvérisation de la partie active de la plante sèche, par un broyage à froid sous azote liquide, elle est alors commercialisée en particulier sous forme de gélules. Le cryobroyage présente toutefois l'inconvénient de dégrader une proportion non négligeable des constituants de la plante (les vitamines, les enzymes, les substances volatiles et de nombreux autres).
Pour préserver l’intégrité des principes actifs, il est préférable d'utiliser un broyage grossier (cisaillement) suivi d'une extraction qui permet l'obtention d'un produit plus pur et exempt d’éventuels contaminants chimiques et biologiques. Ce procédé consiste en plusieurs étapes :
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Extraction des principes actifs en plongeant la poudre grossière (issue du cisaillement) dans un solvant adapté. Le choix du bon solvant permet de séparer efficacement tous les actifs ciblés et de conserver leur synergie d’action.
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Élimination des composés solides par filtration (cellulose par exemple, celle-ci occasionnant des problèmes de digestion).
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Élimination du solvant et des contaminants (biologiques et chimiques) par une phase de séchage modérée sous vide.
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Obtention d’un extrait sec sous forme de poudre avec une teneur en actif concentrée, standardisée et stabilisée.
On obtient une huile essentielle par la technique de distillation à la vapeur d'eau. Les plantes telles la menthe, le romarin, le thym donnent des huiles essentielles de grande qualité. Thymus vulgaris et Rosmarinus officinalis donnent des huiles essentielles très diversifiées quant aux chémotypes, selon leurs habitats. Ces huiles essentielles (issues de la même espèce botanique mais de lieux différents) sont très différentes les unes des autres.
La notion de totum
S'il est capital de maîtriser l'action des différents principes actifs pris isolément, la phytothérapie, à la différence de la médecine classique, recommande d'utiliser la plante entière, ou une partie de cette plante, plutôt que des extrais obtenus en laboratoire par dissection d'une plante médicinale pour en isoler ses principes actifs. Ces analyses ne suffiraient pas pour expliquer comment la plante agit. L'ensemble d'une plante, ou une partie de cette plante, serait plus efficace que la somme de ses composants.